lente agonie ou mort brutale, je trouve ça toujours aussi "flippant"...

Quant à mourir dans son sommeil, évidemment que c'est une belle mort, mais cela ne m'empêche pas de visualiser avec précision le côté "machine qui s'arrête"...

Mais parce que je pense qu'il n'y a pas d'autre façon de voir ça. La mort est justement l'arrêt du corps. Mais tout ceci n'empêche pas que ça reste froid, glacial et effrayant

Comme beaucoup d'entre vous, ce qui m'effraye dans le concept de la mort, c'est avant tout celle de mes proches, ainsi que la douleur physique. Des pensées plutot naturelles, en somme.
Quant à la mienne, ce n'est pas tant son inéluctabilité qui m'angoisse, que de mourir avant d'avoir vécu. Comme j'ai l'impression de ne rien accomplir, j'ai peur de mourir avec des regrets. Comme l'a écrit Fabrice Colin, " ce n'est pas la mort qu'il faut craindre. C'est la vie. Rater sa vie." Dans mon cas, c'est exactement ça.

Quant à la mort physique, l'arrêt du corps, j'avoue ne pas y penser souvent. La mort est une fin ( suivi d'un recommencement ou pas, ça c'est selon les croyances de chacun), de l'existence et du fonctionnement du corps. Et c'est très difficile à imaginer, car il n'y a pas un jour de notre vie où l'on n'a pas fonctionné/existé. En fait, penser à la mort, c'est fondamentalement une pensée de vivant.

Ah, je suis contente de voir ce sujet remonté.

je n'ai pas trop le temps de poster ce soir, mais je te remercie de ton témoignage, Bad Wolf.

de rien, ça me fait plaisir de participer

Puisque mon sujet est remonté, j'en profite pour ajouter que, comme Bad Wolf, l'une des grandes peurs est de rater des choses, de ne pas avoir vécu, de ne pas accomplir... C'est terrifiant, cette peur, de faire un mauvais choix, ou pire: de ne pas avoir de choix du tout!

Bad Wolf a écrit:

En fait, penser à la mort, c'est fondamentalement une pensée de vivant.

Penses tu que nous sommes trop conscients de la mort?

il est vrai que l'Homme pense beaucoup à ça, il y a même beaucoup de gens qui cherchent un moyen de vaincre la mort; ou tout du moins à retarder le plus possible son inéluctabilité.

Mais finalement est ce que l'Homme est l'espèce qui est le plus obnubilé par la mort? Je pense aux animaux en tout genre qui passent leur vie à se dépêcher de se survivre et se reproduire pour perpétuer l'espèce car ils sont conscient que la mort est en embuscade au moindre recoin.

je sais pas trop si je suis clair désolé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Les animaux ne sont pas tant obnubilés par la mort que par la survie de l'espèce. Ils ont peur de la mort quand elle se présente à eux, mais en dehors de ça, ils n'y pensent pas. Ils pensent à vivre, à se nourrir, à se reproduire, à protéger leurs petits, mais pas à la mort telle que nous y pensons.

L'humain pense à la mort, à ce qu'il y a derrière, la signification de la vie, etc...

Je ne sais pas si l'homme pense trop à la mort. Quand il ne vit que pour lutter contre elle et la retarder, sans doute, oui. D'un autre côté, avoir conscience d'être mortel est sans doute ce qui donne son prix à la vie.

Ce que j'entendais par pensée de vivant, c'est simplement qu'on est soit l'un soit l'autre. Malgré tout ce qu'on imagine, on ne peut réellement se représenter ce qu'il se passera, car on ne l'a jamais expérimenté. Quand on pense à la mort, ou qu'on s'imagine mourir (oui c'est morbide, mais bref), c'est une pensée de vivant, car on ne peut l'avoir qu'en étant en vie.

Je ne suis pas sûre d'être claire

@Wetty: effectivement les animaux ne voient pas la mort comme un sujet de question existentielle. Mais il vivent tout de même chaque jour avec la notion de mort imminente à chaque recoin.

@Bad Wolf: Oui je comprend ce que tu veux dire, il n'y a que ceux concernés qui peuvent avoir cette pensée.

Citation :

Les animaux ne sont pas tant obnubilés par la mort que par la survie de l'espèce. Ils ont peur de la mort quand elle se présente à eux, mais en dehors de ça, ils n'y pensent pas. Ils pensent à vivre, à se nourrir, à se reproduire, à protéger leurs petits, mais pas à la mort telle que nous y pensons.

J'aime bien l'état d'esprit animal.

J'avoue qu'à un moment de ma vie j'y pensais, chaque jour, j'avais peur, j'étais angoissée, c'était l'enfer. Puis, j'ai pensé à la réincarnation, et ça m'a aidé, ça m'a fait un peu de bien.

Maintenant, je pense surtout à la vie. A vivre pleinement, sans penser à l'après. Je veux partir en ne regrettant rien, en pensant que j'ai eu une vie riche, bien remplie, que j'en ai profité. J'avoue que j'angoisse moins, désormais, parce que j'y pense moins.

Poussière d'étoile a écrit:

Je veux partir en ne regrettant rien, en pensant que j'ai eu une vie riche, bien remplie, que j'en ai profité. J'avoue que j'angoisse moins, désormais, parce que j'y pense moins.

J'aimerais y arriver

Oui, c'est difficile de se détacher, difficile parce que l'ambiance n'est pas à la légèreté, surtout en ce moment. C'est difficile, mais le jeu en vaut la chandelle, c'est une liberté. Se libérer d'une angoisse. Oui, la mort est une fatalité, mais elle n'est pas obligée d'être omniprésente dans nos pensées.

La spiritualité et la méditation aide beaucoup, je pense qu'il faut s'approprier une croyance qui nous aide. Moi, par exemple, la croyance en la réincarnation m'aide bien

Je dis ça, mais pour moi ça a été trèèèèès long. Au lycée, je pleurais souvent, seule, parce que l'angoisse était trop forte, mourir, partir, qu'y avait-il après la mort ? Je ne savais pas, et ça m'obsédait...

Aujourd'hui, je ne sais toujours pas, mais je me dis que la vie est bien plus importante, que je ne peux pas savoir ce qu'il y a après et qu'au final, ce n'est pas plus mal.

En voila un sujet intérressant. Je n'ai pas peur de la mort puisque pour moi elle fait parti du cycle de la vie , comme je l'ai dit dans un autre post ma philosophie a se sujet est : On naît pour mourir ...

@ Draven et Poussière d'étoile: Sauf si je me trompe, vous parlez surtout de votre propre mort, mais comment voyez-vous la mort des autres?

@ Oma : je vois la mort des autres comme la mienne , même si c'est un proche . C'est ma façon de voir et c'est la que je ne comprend pas les différents pratiquants de religions qui s'écroulent en pleurs alors qu'ils devraient plutôt être heureux que leurs disparus rejoignent leur dieu . J'espère ne pas apparaître comme trop cynique et choquant

DRAVEN a écrit:

J'espère ne pas apparaître comme trop cynique et choquant

Non, c'est ta façon de voir. Quelque part, tu as de la chance de le voir comme ça...

Ma réponse est la même que pour ma propre mort. Je n'y pense pas tous les jours, je profite de l'instant présent auprès d'eux et ma croyance en la réincarnation m'aide.

Je reprends ce sujet pour vous faire part de l'extrait d'un article du dernier "Science et vie junior" hors série sur les phénomènes étranges. Dans un de leurs articles, voici leur description de la mort physique:

Citation :

Quelques heures après la mort, des taches mauves, dues à la stagnation du sang dans les veines, apparaissent sur la peau. Au bout de 36 heures environ, l'épiderme verdit au niveau de l'abdomen: c'est le signe que les bactéries emprisonnées dans le tube digestif se sont fait la malle et envahissent le corps tout entier. Elles commencent à dégrader les tissus, dégageant au passage un gaz pestilentiel qui forme des cloques sous la peau. Les cheveux tombent, les ongles aussi, le corps se disloque... Selon les conditions climatiques, les chairs mettent quelques semaines à quelques mois à pourrir complètement.

Cette description m'a fait froid dans le dos et je comprends vraiment la peur décrite par Séléné. Peur que je partage, au passage...

Laïka Dunkel a écrit:

Je reprends ce sujet pour vous faire part de l'extrait d'un article du dernier "Science et vie junior" hors série sur les phénomènes étranges. Dans un de leurs articles, voici leur description de la mort physique:

Citation :

Quelques heures après la mort, des taches mauves, dues à la stagnation du sang dans les veines, apparaissent sur la peau. Au bout de 36 heures environ, l'épiderme verdit au niveau de l'abdomen: c'est le signe que les bactéries emprisonnées dans le tube digestif se sont fait la malle et envahissent le corps tout entier. Elles commencent à dégrader les tissus, dégageant au passage un gaz pestilentiel qui forme des cloques sous la peau. Les cheveux tombent, les ongles aussi, le corps se disloque... Selon les conditions climatiques, les chairs mettent quelques semaines à quelques mois à pourrir complètement.

Cette description m'a fait froid dans le dos et je comprends vraiment la peur décrite par Séléné. Peur que je partage, au passage...

Enfin ils ont oubliés que grâce a l'intervention du thanatopracteur les processus cités a partir des 36 h sont bien ralentis. Retarder le processus de dégradation du corps avant sa mise en bière : le thanatopracteur injecte des produits conservateurs (formol) et antibactériens dans le système artériel ;
en règle générale, le corps est mis en bière dans les 24 heures mais la thanatopraxie permet de porter ce délai à 48 heures ;
le corps devient inaltérable pendant plusieurs semaines : attention, cela n'a rien à voir avec un « embaumement » ;
ces soins sont hygiéniques car ils ralentissent les transformations du corps après le décès et évitent les odeurs nauséabondes.

Voila un métier dont on parle peu et que j'aurais aimer excercer si les études avaient étés un peu moins chères ...

Voila un métier dont on parle peu et que j'aurais aimé exercer si les études avaient étés un peu moins chères...

*s'évanouit*

Je n'ai pas lu les autres commentaires pour ne pas m'embrouiller. Je vais tâché de répondre simplement.

Je n'ai pas peur de la mort, de la douleur ou du danger. J'ai déjà eu l'occasion de la voir en face, et jamais je n'ai détourner le regard. Je sais que la mort n'est qu'une étape dans une vie. Qu'on y passera tous un jour ou l'autre, le plus tard possible pour les chanceux, et le moins douleureusement pour les veinards.

Le côté médical, pour ma dernière opération, j'ai réussi à faire rire tout le bloc opératoire, aux larmes. Il faut partir du principe, que ces gens sont là pour prendre soin de toi. Et ils le font de mieux possible. Cela me rassure

La douleur est pourtant quelque chose de terrible... que ce soit la sienne propre ou celle d'un autre être...

Certes la douleur est affreuse. Mais j'ai longtemps travailler ma résistance à la douleur et au froid. Quand je me fais mal, certes je souffre, mais je comprend ma douleur avant de la subir.

Et comme le disait une personne chère à mon coeur, mais plus présente aujourd'hui : Si tu as mal, sourie, c'est que tu es en vie !

Avoir peur de mourir est quelque chose de tout à fait normal! Toute une vie durant on fait des projets, on fonde une famille, on accumule des biens dont on veut profiter de son vivant... et tout à coup, plus rien, on est dépossèdés de ce qu'on à réussi à avoir grace à toute une vie de travail! Pour ma part, j'ai très longtemps eu peur de la mort, mais comme je suis curieux de nature et que j'aime pas les questions sans réponses, j'ai pris la peine de me documenter sur ce sujet et maintenant je peut dire que mes peurs sur ce sujet ont complètement disparues!!

@pharaon: Qu'as-tu appris qui t'a rassuré?