Destruction de son habitat
Le tigre souffre de la destruction de son habitat. Aujourd'hui, le recul des forêts et des habitats naturels, la croissance démographique, la disparition des proies, l'extension des zones cultivées ainsi que l'augmentation de la pollution aggravent sa situation. Les individus de moins en moins nombreux, et parfois de plus en plus éloignés les uns des autres sur des espaces fragmentés, ont du mal à se rencontrer et reproduire.
Les incendies de forêts, l'utilisation de poison et la perpétuation d'un trafic ou commerce de peau et sous-produits pour certaines médecines traditionnelles continuent à peser sur la survie de l'espèce.
Médecine asiatique traditionnelle
En Asie, on utilise certaines parties du corps du tigre, comme ses os, ses yeux, son pénis et ses dents48 pour fabriquer des remèdes traditionnels, conformes aux mythes et croyances des populations, générant jusqu'à 3,5 millions d'euros par an. Leur efficacité n'est pas établie, et ces pratiques contribuent à accélérer la disparition de l’espèce49,50. Le trafic d'os a diminué en Inde et en Russie51. En Chine, il est interdit depuis 1993 d'utiliser des extraits de tigre dans la pharmacopée et l'os de sailong a remplacé l'os de tigre. À Taïwan, 59 % des pharmacies fournissaient des préparations à base d'os de tigre au début des années 1990 et ne sont plus que moins de 1 % à le faire fin 2009. Mais au Cambodge, en Indonésie, au Laos, en Birmanie et au Viêt Nam, la lutte contre le braconnage est très faible et les marchés persistent.
Des propriétaires de fermes en Chine souhaiteraient pouvoir commercialiser les os et les peaux des tigres d'élevage morts51. Le WWF estime que de braconner des animaux sauvages reviendrait moins cher que d'exploiter les animaux d'élevage et qu'au contraire il faut « empêcher, par tous les moyens, l'élevage en captivité des tigres à visée mercantile