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| Comment sait-on qu'on est gothique? | |
| Auteur | Message |
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Invité
Invité | Sujet: Comment sait-on qu'on est gothique? Jeu 7 Mar 2013 - 19:51 | |
| Voilà la question qui me turlupine. Comment savez-vous, vous, que vous êtes gothiques?
Moi, j'aimerais être plus sûr de moi, mais j'avoue que je ne sais pas... Je me sens attiré par ce milieu, mais est-ce que ça veut dire que je suis gothique?
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Ven 8 Mar 2013 - 0:16 | |
| Personnellement, je ne crois pas au manuel du parfait petit gothique. Je ne me considère pas gothique tout simplement parce que je suis une sale gosse qui n'a jamais aimé les étiquettes et autres dogmes et qui déteste se restreindre... Être gothique est devenu une case étroite, un fourre-tout où les gens ont cru bon (les malheureux !) de mettre des étiquettes. Or, il n'y a aucun dogme, aucune étiquette. La plupart des vieux gothiques te diraient qu'un gothique est avant tout celui qui écoute de la musique gothique et ses dérivés. Quelque chose de culturel, en somme, quelque chose qui fait qu'une partie de toi sera sensible à cette "petite chose culturelle". Quand je lis, par exemple, des gamins qui pensent être gothique parce qu'ils sont mal dans leur peau, j'ai envie de leur dire non. Se sentir malheureux est un état : tout le monde ressent ça un jour ou l'autre dans sa vie, à moins d'hiberner (même s'il y a naturellement des gens plus sombres que d'autres). Il y a des gens suicidaires et dépressifs qui ne sont pas gothiques. Il y a des gens qui s'habillent en noir, des gens qui aiment les cimetières sans forcément être gothiques. Il suffit de lire les jeunes gothiques pour se rendre compte de la bêtise ambiante : " ouais, je m'habille en noir parce que je suis trop mélancolique au-dedans de ma tête et que je suis trop dark tu vois". Non bonhomme, ça s'appelle suivre la masse, ça. C'est terrible de renoncer à sa réelle identité pour se fondre dans un moule. Les goths actuels, malgré leur affirmation, privilégient la forme au fond (comme certaines gentilles idiotes qui pensent qu'être hippie, c'est mettre des sarouels, écouter de la musique psychédélique et dire peace and love toutes les 30 secondes). Je ne pense donc pas que l'on puisse donner une définition réelle et par extension, savoir si on entre dans cette case ou pas. Je pense que c'est avant tout, non pas un état d'esprit, mais une culture. Après ce trop long bla-bla, ma question : qu'est-ce qui t'attire exactement ?
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| | | DRAVEN
Reflet de niveau 5 Messages : 1607 Réputation : 5 Date d'inscription : 30/10/2011 Age : 56 Localisation : dans les ténébres Humeur : moral a 0
| Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Ven 8 Mar 2013 - 9:03 | |
| Je rejoindrais ce que dis Foxglove . Etre gothique c'est être ouvert a un tas de choses : musique, littérature , photographie bref une personne qui s'intéresse un peu a tout
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| | | Disciplus Simplex
Reflet d'argent Messages : 3557 Réputation : 5 Date d'inscription : 24/09/2009 Age : 49 Localisation : De l'autre côté du Miroir, of course! Humeur : Âge et canonique
| Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Ven 8 Mar 2013 - 10:04 | |
| Je ne suis pas d'accord pour dire qu'être gothique est une culture. Enfin, le gothique "musical", peut être, mais pas le gothique "état d'esprit". Je pense qu'il y a deux écoles relativement distinctes.
Je pense aussi à une description rapide du gothique que j'ai entendu à plusieurs reprises:
"Le gothique, c'est le refus de la dictature du bonheur". J'adhère complètement.
Après, comme te demande Foxglove, qu'est-ce qui t'attire là dedans?
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Ven 8 Mar 2013 - 15:51 | |
| Je reste sur mon idée culturelle (tout ça a commencé avec la musique, la musique "goth" étant dérivée du punk : j'écris "goth" entre parenthèses parce que le terme n'existait pas dans les années 80), et pour moi, il n'existe que des gens qui vont faire un bout de chemin ensemble parce qu'ils vont avoir les mêmes goûts culturels, et étant toujours un peu ce que nous aimons, on finit par se retrouver bien vite avec des gens qui ont les mêmes penchants que nous. C'est dans cette globalité que je prends le terme "culture". Etc. et blablabla. La définition donnée que tu donnes, Disciplus, est très intéressante. C'est la seule définition que j'ai lue qui ait de la substance ; j'ai lu tout à l'heure, par exemple, une fille qui écrivait qu'être gothique, c'est refuser la société telle qu'elle est et ses normes. Et quand je lis ça, je hurle. Qu'est-ce qu'elle fait, à part se plier à d'autres normes qui veulent qu'elle s'habille en noir, qu'elle reste très élégante, qu'elle tripe sur le de la musique triste - et inutile de mettre la suite tant c'est une succession de clichés -, j'aimerais bien qu'elle me le dise. Mais ce refus de la dictature du bonheur n'est-il pas finalement une prise de position ? Etat d'esprit au niveau individuel ou pas ? Nous sommes nombreux à refuser la dictature du bonheur mais refuser cette dictature fait-il de nous des gothiques ? Ce sont des questions bêtes, je sais, mais ce sont aussi ces questions qui me font réfléchir à tout ça. En fait, il faudrait dépouiller le mouvement goth de tout ce qui l'alourdit pour en revenir à son essence propre. Qu'on le veuille ou non, être goth de nos jours, c'est une marque déposée (je parle, bien sûr, de ces gens qui ne pensent qu'en terme de style, par exemple). (J'ai l'air chiant comme ça mais c'est parce que ça m'intéresse beaucoup. )
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| | | DRAVEN
Reflet de niveau 5 Messages : 1607 Réputation : 5 Date d'inscription : 30/10/2011 Age : 56 Localisation : dans les ténébres Humeur : moral a 0
| Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Sam 9 Mar 2013 - 20:39 | |
| - Foxglove a écrit:
- Je reste sur mon idée culturelle (tout ça a commencé avec la musique, la musique "goth" étant dérivée du punk : j'écris "goth" entre parenthèses parce que le terme n'existait pas dans les années 80),
le terme "gothique " dans le milieu musical a été utilisé la première fois fin des années 60 en parlant de Nico et du Velvet Underground puis vers le milieu des 80's le mouvement vole de ses propres ailes
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Dim 10 Mar 2013 - 23:45 | |
| On a dit la même chose de Leonard Cohen et des Doors et même d'Iggy Pop. Cela dépend vraiment de ce que l'on entend par les termes "musique gothique", certains historiens pensent effectivement que certaines chansons du Velvet sont gothiques tandis que d'autres vont affirmer que ça commence avec Alice Cooper. On a même parlé de "gothic rock" pour les Doors en 1967 si je ne me trompe pas...
Tout ça pour dire que beaucoup de gens, lors de critiques d'albums ou pendant des interviews, ont parlé de musiques gothiques, je me rappelle la couverture d'un vieux NME qui parlait alors de "positive punk" ; on parlait de batcave, etc. Ce n'est que bien plus tard que le mot "gothique" a définitivement été imposé par les journalistes pour qualifier cette scène et plus tard, ses fans.
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| | | Disciplus Simplex
Reflet d'argent Messages : 3557 Réputation : 5 Date d'inscription : 24/09/2009 Age : 49 Localisation : De l'autre côté du Miroir, of course! Humeur : Âge et canonique
| Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Lun 11 Mar 2013 - 12:16 | |
| @Foxglove: Merci pour ma définition.
Comme j'ai dit, c'est une définition rapide, elle ne contient pas tous les aspects du gothique.
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Lun 11 Mar 2013 - 12:34 | |
| Je vous remercie de toutes vos réponses.
Foxglove et Disciplus: ce qui m'attire dans le gothique est bien entendu le côté sombre, comme le définit si bien Disciplus "le refus d'être heureux à tout prix" couplé à un état d'esprit sombre. En revanche, j'avoue ne pas connaitre quoi que ce soit en musique gothique.
Je penche plus pour l'état d'esprit que pour le côté musical.
Et en effet, ce n'est pas juste "je suis malheureux, donc je suis gothique", ou encore "je rejette la société, donc je suis gothique"... C'est autre chose, carrément.
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Lun 11 Mar 2013 - 18:44 | |
| Plus qu'un état d'esprit sombre, je parlerais de lucidité. Même si je pense que la plupart d'entre nous, ici, sont moulés dans une argile plus sombre que d'autres (oui, j'aime bien cette expression). Cette course au bonheur est à vomir. Surtout que ça va de pire en pire : si quelqu'un est malheureux ou en dépression, ou parce qu'il ne va pas danser la rumba tous les jours, on va bientôt dire que c'est de sa faute... Je hais cette dictature parce que les choses deviennent faciles. La télé nous montre comment être heureux. Celui qui va faire la gueule va devenir un bouc-émissaire. Celui qui est un peu différent va être mis au pilori. Les vieux, les malades, les déprimés, les moins beaux que le voisin, etc., sont mis de côté. Oubliés. A la télé, ces gens n'existent pas, faut pas en parler, ça risquerait de faire tache. Tout ça me fait penser au génial They Live de Carpenter : "obéis, fais des gosses, achète, consomme, dors...". C'est aussi pour ça que la définition donnée par Disciplus est franchement pas mal. (The Lord, écoute un peu de musique gothique ou affiliée à ce style, tu devrais apprécier !)
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| | | Séléné Sombre
Reflet de bronze Messages : 2345 Réputation : 7 Date d'inscription : 19/09/2009 Age : 37 Localisation : Sur la face cachée de la Lune Humeur : Ethérée
| Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Mar 12 Mar 2013 - 19:47 | |
| - Foxglove a écrit:
- Même si je pense que la plupart d'entre nous, ici, sont moulés dans une argile plus sombre que d'autres (oui, j'aime bien cette expression).
Elle est très jolie, cette expression. - Foxglove a écrit:
- Cette course au bonheur est à vomir. Surtout que ça va de pire en pire : si quelqu'un est malheureux ou en dépression, ou parce qu'il ne va pas danser la rumba tous les jours, on va bientôt dire que c'est de sa faute...
Je hais cette dictature parce que les choses deviennent faciles. La télé nous montre comment être heureux. Celui qui va faire la gueule va devenir un bouc-émissaire. Celui qui est un peu différent va être mis au pilori. Les vieux, les malades, les déprimés, les moins beaux que le voisin, etc., sont mis de côté. Oubliés. A la télé, ces gens n'existent pas, faut pas en parler, ça risquerait de faire tache. Tout ça me fait penser au génial They Live de Carpenter : "obéis, fais des gosses, achète, consomme, dors...". C'est aussi pour ça que la définition donnée par Disciplus est franchement pas mal.
Ah oui, cette fameuse dictature du bonheur... ça me rappelle le nombre de gens qui m'ont dit "souris, la vie est belle" (toujours agréable à entendre quand on traverse un moment très difficile) ou encore "ouh, c'est quoi cette tête d'enterrement?" et une des remarques qui m'ont fait le plus bondir "je t'ai croisé l'autre jour, tu m'as pas vu, dis donc, tu fais une tête quand tu marches" Ben oui, quand je marche seule dans la rue, je souris pas à tout bout de champ, c'est si bizarre? La dictature du bonheur, du jeunisme, de la "beauté"...
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Mar 12 Mar 2013 - 22:09 | |
| Sérieusement, c'est tout ce que je déteste ! Souris, il y en qui souffrent plus que toi, fais pas la gueule. A se demander si ces gens-là ont vraiment eu à faire face à la souffrance. J'ai toujours trouvé horrible le fait de dire ça à quelqu'un qui ne va pas bien ou qui traverse une sale période. On n'a pas le droit de faire comme si ça n'était pas grave, c'est comme si on niait la liberté d'un être à se sentir triste - et à ceux qui sont vraiment dans la merde, pardonnez-moi l'expression. Ils croient aider (quoique certains n'aient pas forcément envie d'aider, ni l'envie de "supporter" quelqu'un qui est dans un creux de vague, je le sais d'expérience) alors qu'ils enfoncent encore plus. C'est de la culpabilisation, ni plus ni moins. A croire que certains veulent être les amis des bons jours mais pas des mauvais...
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| | | Disciplus Simplex
Reflet d'argent Messages : 3557 Réputation : 5 Date d'inscription : 24/09/2009 Age : 49 Localisation : De l'autre côté du Miroir, of course! Humeur : Âge et canonique
| Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Mer 13 Mar 2013 - 12:38 | |
| C'est malheureusement vrai, ça, les gens ne veulent pas être "l'ami des mauvais jours". C'en est écoeurant, mais c'est là qu'on reconnait ses vrais amis. Quitte à passer de longues périodes seuls, au moins, on sait qu'on a du vrai, quand on finit par avoir quelqu'un qui reste dans les mauvais moments... mais je m'égare... On devrait faire un sujet sur l'amitié, tiens...
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Mer 13 Mar 2013 - 21:32 | |
| On s'écarte du sujet mais oui, c'est vraiment dans ces creux de vague que l'on reconnaît les amis fidèles, ceux qui sont prêts à nous laisser tranquilles si on en a besoin et qui répondent toujours présents si jamais on a besoin d'eux. Les anglais ont une belle expression pour parler de ces amis qui fuient bien vite dès lors que l'autre n'est plus "conforme" - si je puis dire - : fair-weather friend. (Un topic sur l'amitié est une très bonne idée !)
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Jeu 14 Mar 2013 - 10:47 | |
| Ah flûte, je n'ai plus le temps, mais j'aurais bien voulu créer ce topic sur l'amitié... Si quelqu'un veut se lancer?
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Ven 15 Mar 2013 - 10:10 | |
| Je suis en partie étonnée par ce que j'ai lu. En ce qui concerne ce que vous appelez la dictature du bonheur.
C'est en partie vrai, sans doute, mais il y a quand même un goût du "tragique", j'ai l'impression. Il suffit de voir le nombre d'émissions où les gens viennent se plaindre et raconter tous leurs problèmes. Sans aucune pudeur, pour faire raccoleur.
Dans le même ordre d'idées, j'ai l'impression que tout le monde voit un psy et en est fier en plus.
Et si on commence à regarder les gens dans la rue, ou pire encore dans le métro, c'est déprimant de contaster que tout le monde fait la tronche. Pas toujours dans le genre triste d'ailleurs, mais carrément en colère.
Moi, contrairement à ce que disait Séléné Sombre, j'écoute de la musique quand je marche et je révasse. Donc, je souris toute seule parfois. Eh ben les gens me regardent mal, comme si ça les dérangeait !
En revanche, je suis d'accord sur le fait que les gens ne veulent pas que leurs proches les embêtent avec leurs problèmes. Reluquer le malheur d'inconnus, oui. Se plaindre des leurs, aussi. Mais partager les galères des proches, surtout pas. Ben oui, on peut pas se regarder le nombril quand on écoute autrui.
Bon, pour en revenir au sujet, et répondre (ou pas) à la question de The Lord, je ne sais pas du tout ^^ J'aurais tendance à penser que ça dépend, premièrement de ce qu'on appelle gothique, et deuxième de chaque individu. Oui, je sais, ma réponse aide pas ^^'
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| | | Invité
Invité | Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Ven 15 Mar 2013 - 13:33 | |
| - Bad Wolf a écrit:
- J'aurais tendance à penser que ça dépend, premièrement de ce qu'on appelle gothique, et deuxième de chaque individu.
On en est au même point ! - Bad Wolf a écrit:
- Oui, je sais, ma réponse aide pas ^^'
Que ça aide ou non, peu importe je dirais ! C'est bien, on cause, on cause, on passe du coq à l'âne, on trouve une nouvelle piste... j'aime bien. Je suis en partie d'accord avec toi. Quand je parle - et je parle en mon nom -, de la dictature du bonheur, c'est vraiment parce qu'on y fonce tête baissée et que je n'ai pas envie d'un avenir à la Meilleur des Mondes d'Huxley : tout le monde consomme, est heureux, ne demande plus rien, ne se pose aucune question. Malheureusement, quand j'allume la télé, je ne vois que ça. Un foutu conditionnement (" achète les bons produits, tu verras comme tu seras heureux !!!") qui personnellement, m'inquiète. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas profiter des bonheurs qui viennent à nous ou que l'on va chercher. Je n'écrirais pas "bien au contraire" mais "tout le contraire". La vie est trop courte. Le bonheur est en soi, avant toutes choses, c'est banal de le dire. Je prends l'exemple d'une copine : elle a été abusée sexuellement par son père, a été rejetée par tous les membres de sa famille, s'est battue toute seule pour terminer vaille que vaille ses études, elle a été humiliée par la justice. Forcément, de temps en temps, elle est très déprimée. Ce que je ne conçois pas, c'est qu'il y ait encore des gens pour lui dire que c'est un peu de sa faute... c'est vrai quoi, elle ne fait rien pour aller mieux ! Là, ça me donne littéralement envie de hurler. Ce discours, je l'ai entendu et je l'entends trop souvent (ce qui est amusant, c'est que ça vient, la plupart du temps, de ceux qui ne donneraient même pas 20 minutes de leur temps pour écouter. Juste écouter). Je combats cette idée, celle qui veut que, si une personne est déprimée ou va vraiment très mal, c'est forcément parce qu'elle le veut bien, qu'elle se laisse aller, qu'elle mérite un bon coup de pied au cul. Les moments d'abattement, les envie de pleurer, ça arrive à tout le monde. Or, on nous propose un schéma où il faudrait être à 100% confiant en soi et où la tristesse n'est provoquée que par les évènements extérieurs. Cela dit, je suis entièrement d'accord avec ce que tu évoques : il est évident que je n'applaudirais pas ceux qui se complaisent dans le malheur, c'est une vision oblique. Pascal disait que le malheur était notre nature, c'est peut-être pas une raison pour s'y complaire et s'y morfondre. Je privilégie l'idée de vivre à fond tout ce que l'on ressent : les joies féroces et les creux de vagues très profonds. Ce que l'on me vend avec cette idée du bonheur forcené, c'est de la fadeur, de la tiédeur. Si je me promène dehors et que j'ai envie de faire la gueule, je ferais la gueule, pour mille raisons qui me concerne - mais très certainement parce que je suis ochlophobe. Si je me promène dehors et que j'ai envie d'éclater de rire parce que je repense à un truc qui m'a fait rire hé bien je rirais. (Bruyamment, en plus.) Mais peut-être que je m'éloigne du sujet. Pour le coup de sourire dans la rue, je comprends ce que tu veux dire. C'est toujours joli à voir, quelqu'un qui sourit sans raison (du moins, pour une raison que les autres ne devineront pas forcément). J'aime bien, je me demande à quoi pense cette personne qui se marre toute seule. L'anecdote de Séléné, je l'ai comprise autrement. Ne pas sourire dans la rue est une chose. Se voir reprocher de ne pas sourire en est une autre. Ce reproche, je le trouve violent, comme je trouve violent ce que j'ai entendu un jour : une fille se marrait toute seule et un passant a dit à sa compagne " pourquoi elle se marre, cette conne"... Seul dans la rue, on ne sourit jamais que pour soi ou un autre, quelqu'un de choisi, certainement pas pour les autres. (Cela dit, dans le métro, je crois que je ferais la gueule aussi. )
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| | | Séléné Sombre
Reflet de bronze Messages : 2345 Réputation : 7 Date d'inscription : 19/09/2009 Age : 37 Localisation : Sur la face cachée de la Lune Humeur : Ethérée
| Sujet: Re: Comment sait-on qu'on est gothique? Dim 17 Mar 2013 - 9:00 | |
| - Foxglove a écrit:
Pour le coup de sourire dans la rue, je comprends ce que tu veux dire. C'est toujours joli à voir, quelqu'un qui sourit sans raison (du moins, pour une raison que les autres ne devineront pas forcément). J'aime bien, je me demande à quoi pense cette personne qui se marre toute seule. L'anecdote de Séléné, je l'ai comprise autrement. Ne pas sourire dans la rue est une chose. Se voir reprocher de ne pas sourire en est une autre. Ce reproche, je le trouve violent, comme je trouve violent ce que j'ai entendu un jour : une fille se marrait toute seule et un passant a dit à sa compagne "pourquoi elle se marre, cette conne"... Seul dans la rue, on ne sourit jamais que pour soi ou un autre, quelqu'un de choisi, certainement pas pour les autres.
(Cela dit, dans le métro, je crois que je ferais la gueule aussi. ) Qu'on sourie ou pas, le fait est que les gens ne sont jamais contents, en fait...
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